Entretien avec Jean-Michel Lecerf, médecin nutritionniste à l’Institut Pasteur de Lille.
- J-M Lecerf / lemangeur-ocha.com
Taxer les produits trop gras, trop sucrés ou trop salés dans un objectif de santé publique et de lutte contre l’obésité. Adoptée au Danemark ou en Hongrie, l’idée semble faire son chemin en France. Elle figure ainsi parmi les mesures proposées par le Professeur Serge Hercberg en janvier 2014, pour relancer le volet prévention des politiques nutritionnelles. Plus précisément, cette modulation de la TVA serait adossée à l’établissement d’un score nutritionnel, calculé pour chaque aliment en fonction de son nombre de calories et de ses teneurs en graisses saturées et en sel. L’atout de ce score ? Outre la fiscalité, il pourrait se traduire par un code couleur, vert pour les aliments peu caloriques et peu lipidiques, rouge pour ceux dont les taux sont à l’inverse trop élevés. Censé aiguiller les mangeurs dans les linéaires mais aussi pénaliser financièrement les produits jugés nutritionnellement incorrects, ce système sera-t-il efficace pour prévenir l’obésité ? Ou risque-t-il de produire l’effet inverse ? La Mission Agrobiosciences a posé la question à Jean-Michel Lecerf, médecin nutritionniste à l’Institut Pasteur de Lille.
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